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La marine Attique
Le groupe du Dipylon : vues de profil
Fragment de cratère
Attique géométrique ( VIIIe s. av. J.-C.).
G.R.I. Musée du Louvre (A538-540); L. Basch, n°362.
Ces navires sont en tous points identiques aux navires contemporains mais dont la représentation comporte parfois des tolets et d'autres fois non.
Le peintre a représenté ici ses 13 rameurs d'une
manière différente de ses contemporains qui a intrigué
nombre de chercheur. Ils sont représentés de face tenant une rame
dans chaque main, une attitude tout à fait exeptionelle. Kirk y
voyait "une tentative singulièrement naïve de représenter
des rameurs en action", Casson pensait à une façon de mouvoir
le navire dans le sens matéral, Tilley et Fenwick croyaient pouvoir y
reconnaître un équipage nageant à culer, Cartault suggérait
qu'il faille "suppposer que les rameurs maintiennent immobiles leurs avirons
plongés verticalement dans la mer pour arrêter la barque lancée
ou, si l'autre file exécutait une manoeuvre différente, pour la
faire pivoter".
A toutes ces solutions techniques je préfère la propositions de
Assman et de Basch qui y voyaient un un salut de cérémonie. Car
cette attitude singulière mérite une explication exeptionnelle.
Elle rappelle également les processions funéraires dont les membres
brandissent une palme dans chaque de leur main, avec la main du prédécesseur
et du suivant (voir la figure ci-contre : L. Basch n°366). Car il ne faut
pas perdre de vue non plus le caractère funéraire de ces grands
vases du Dipylon. Les deux personnages lourdement armés, disproportionés
aux rameurs du navire, figurent peut-être ce personnage lors d'un combat,
peut-être son ultime combat.
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