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La marine de la Grèce archaïque
( 700 - 490 av. J.-C. )
D'une manière générale, l'histoire maritime de la grèce aux VIIe et VIIIe siècles ne diffère pas de la période précédente. : les entreprises de colonisation se poursuivent, les relations commerciales avec l'Egypte et l'Orient s'intensifie. Seul élément nouveau : les relations avec les Occidentaux étrusques et carthaginois s'enveniment au point d'entrainer des combats navals qui opposent des types de navires différents.
Au début du VIIe s., une vague de motifs
orientalisants envahit les ateliers des potiers grecs. Les céramistes
corinthiens produisent dans ce nouveau style des vases d'une grande perfection
qui connurent un tel succès que la production athénienne subit
un temps d'éclipse.
Lorsque, dans la seconde moitié du VIIe s. et surtout pendant le VIe
s., les ateliers athéniens reprennent leur suprématie sur le marché
de la céramique grâce à la maîrise du style des figure
noires sur fond rouge, les peintres choisissent à nouveau le navire comme
thème de prédilection.
La céramique attique à figures noires ( 650 - 490 av. J.-C. )
Lorsque, dans la seconde moitié du VIIe s. et surtout pendant le VIe s., les ateliers athéniens reprennent leur suprématie sur le marché de la céramique grâce à la maîrise du style des figure noires sur fond rouge, les peintres choisissent à nouveau le navire comme thème de prédilection.
En 1968, R.T. Williams (GOS,
81-117) a rassemblé de manière quasi-exhaustive l'ensemble des
vases attiques à représentations de navires. Il distingue, après
quelques précurseurs antérieurs à 550, 5 groupes de vase
gravitant respectivement :
- autour du peintre Exékias (entre 550 et 530)
- autour de la coupe de Nicosthénès (Louvre, F123), entre 530
et 510
- autour des peintres Lisippidès et Antiménès (entre 530
et 510)
- autour du groupe dit Leagros (vers 510)
- autour d'un groupe divers vers 510
Ce classement est certes irréprochable au point de vue de l'histoire
de l'art, mais il peut se constester du point de vue de l'histoire de la marine.
Les conventions du Dipylon sont définitivement abandonnées et les peintres athéniens ont adopté la perspective réaliste. L. Casson (61, notes 92 à 94; 62, notes 95 à 100) a constaté l'existence de navires de 18 rames pour 17 têtes, à 9 rames pour 16 têtes, à 18 rames pour 28 têtes, etc.
A une exception près, toutes ces images représentent des navires à rames. Le navire marchand et le navire de pêche reste à peu près exclus du répertoire, le choix se portant sur le navire le plus noble.
Les équipages de l'époque archaïque sont peints de manière schématique, insistant sur une navigation calme, et s'opposant en cela aux équipages en action de la période précédente.
En définissant des critères stylistiques, R.T Williams a démontré que certains artisants copiaient avec plus ou moins de bonheur un motif inventé par un peintre de talent : Exékias, Nicosthénès, Lisippidès ou Antiménès. Dans la plupart des cas nous n'avons pas sous les yeux la reproduction originale d'un navire, mais la copie de celle-ci.
Un examen détaillé des vases à
représentations de navires permet de les classer en 2 groupes principaux
:
- Les navires forment une frise continue de 4 à 5 bâtiments à
l'intérieur du vase et à son sommet. La surface de la mer se confondait
avec la surface du liquide contenu, de sorte que son possesseur pouvait s'offir
le spectacle de régates tournoyant sans fin.
- Les navires forment une partie de la décoration extérieure du
vase.
Le pentécontores attiques classiques