Grèce archaïque |
Le vase François (Chiusi)
( 650 - 490 av. J.-C. )
Lorsque, dans la seconde moitié du VIIe s. et surtout pendant le VIe s., les ateliers athéniens reprennent leur suprématie sur le marché de la céramique grâce à la maîrise du style des figure noires sur fond rouge, les peintres choisissent à nouveau le navire comme thème de prédilection.
voir aussi sur marine-antique.net : Le Vase François
Cratère attique ( vers 570 av.
J.-C.). Musée
archéologique de Florence n° 4209
Fr. Lissarague, Vases grecs. Les Athéniens et leurs
images, Paris, Hazan, 1999 (trad. anglaise Greek
Vases: The Athenians and Their Images, New York, 2001) - L. Basch, n°425.
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Web : Perseus
Project | Marine Antique
H. 0.66 m., D. rim 0.57 m
Ce cratère dit "vase François" est signé Clitias
et Ergotimos. Importé en Etrurie, découvert à Chiusi, il
est le plus ancien de la série. Clitias avait rompu avec les dernières
réminiscences géométriques encore décelables du
style proto-attique. Cette peinture est sans doute une oeuvre originale, une
description de navire exécutée de première main.
Source photos : Perseus Project (Crane, Gregory R. (ed.), janvier 2003) |
Parmi de très nombreuses scènes mytholohiques
peintes par tranches superposées au flanc du vase figure, au sommet,
le navire de Thésée abordant Délos en provenance de Crète.
La tradition voulait que ce navire fût une triacontore : une galère
légère à 15 rameurs par côté.
L'image est mutilée, seul subsiste la partie arrière du navire.
Elle nous montre un mat abattu dont la base devait se trouver à l'extrémité
gauche de ce qui subsiste de la galère. Ceci constitue un indice précieux
: le mat sur les navires archaïque devait se trouvaient à peu près
au centre du navire.
Une double rangée de lisses parallèles sont attachées
par des liens en croix sur des étais régulièrement espacés.
Les rames sont tracées à la peinture blanche qui avait disparu
et qui a été restaurée. Or un dessin ancien montre que
3 rames (2, 8 et 9) reposaient sur la lisse basse (actuellement seule la rame
9). B. Landström a conclu à la représentation d'une dière.
Or le désordre qui règne sur la navire ne peut amener à
concidérer les rames dans leurs état fonctionnel. La lisse est
également trop haute pour servir de point d'appui.
Nous sommes plus certainement, comme le proposait L. Basch, en présence
de lisses de fargue qui s'expliquent aisément sur un navire aussi bas
sur l'eau. J. Taillardat ("A propos d'Alcée,
fr. 6, v 1-8, Lobel-Page", Revue de Philologie,
39, 1965, p. 80-89) a montré, en commentant un texte d'Alcée,
poête du VIIe s., que l'opération consistant à munir en
toute hâte un navire de fargues devant l'imminence d'un tempête
était des plus famillières aux marins grecs. Cette rapidité
d'exécution suppose que le navire était équipé en
permanence de la structure sur laquelle la fargue, probablement une longue bande
de toile, pouvait être fixée.
La poupe est légère : l'aphlaston est composé
de courbe presque graciles et d'une tête de volatile déjà
annoncé par le bandeau d'or du Céramique.
il est clair qu'on abordait le rivage par la poupe dont la forme devait permettre
le glissement sur la plage.
Ce qu reste de la proue ne permet que d'admirer l'éperon en forme de
tête de sanglier, ce qui en dit long sur sa solidité et son rôle
guerrier potentiel.
voir aussi sur marine-antique.net : Le Vase François
Source photos : Perseus Project (Crane, Gregory R. (ed.), janvier 2003) |
Source photos : Perseus Project (Crane, Gregory R. (ed.), janvier 2003) |
Source photos : Perseus Project (Crane, Gregory R. (ed.), janvier 2003) |
voir aussi sur marine-antique.net : Le Vase François